Wednesday, September 14, 2005

Article dans le journal Al Watan

Affaire Matoub
Le CFDA exige la libération de Medjnoune

El Watan, 14 septembre 2005


Le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) a demandé, dans un communiqué adressé à la rédaction, la libération de Malik Medjnoune, 31 ans, « détenu sans jugement depuis près de 6 ans » à la prison de Tizi Ouzou à l’occasion de l’examen, le 19 septembre, d’une demande de liberté provisoire.
Malik Medjnoune, inculpé dans l’affaire de l’assassinat du chanteur Matoub Lounès, aurait été « enlevé, le 28 septembre 1999, sur la voie publique par trois personnes armées en civil appartenant aux services de sécurité » et aurait été « détenu 7 mois (...) durant lesquels il était porté disparu ». Le CFDA s’était félicité de sa réapparition, le 2 mai 2000, lorsqu’il a été présenté devant le juge d’instruction. « Depuis cette date, indique le CFDA, Medjnoune, et pour des raisons vraisemblablement politiques, est en attente de jugement, ce qui est contraire au Pacte relatif aux droits civils et politiques, ratifié par l’Algérie qui stipule que toute personne a le droit d’être jugée sans retard excessif ». « Malik Medjnoune a subi les pires tortures au cours de sa détention au secret à la caserne de Ben Aknoun et vit depuis en détention arbitraire alors qu’il a toujours, témoins à l’appui, clamé son innocence », souligne le CFDA précisant que Medjnoune compte recourir à une grève de la faim illimitée. La détention provisoire, rappelle le CFDA, en matière d’affaire de terrorisme ne devrait pas dépasser 24 mois, alors que l’emprisonnement de Medjnoune est à ce jour d’une durée deux fois plus. Le CFDA déclare qu’il se réserve le droit de saisir les instances et organisations internationales pour faire cesser « les violations multiples des droits de l’homme dont Malik Medjnoune est victime ».


Adlène Meddi

Saturday, September 10, 2005

Communiqué du CFDA

Libérez Malik Medjnoune !

Le Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie (CFDA) demande la libération de Malik MEDJNOUNE, détenu sans jugement depuis 6 ans à la prison civile de Tizi Ouzou.

Le 28 septembre 1999, Malik Medjnoune a été enlevé sur la voie publique par trois personnes armées en civil appartenant aux services de sécurité algériens. Il a ensuite été détenu 7 mois au secret. Sa famille ignorait tout de son sort.

Au cours de ces 7 mois, durant lesquels il était porté disparu, le CFDA a commencé le suivi de son dossier, et s’était bien entendu félicité de sa « réapparition » le 2 mai 2000, alors que Malik MEDJNOUN était (enfin) officiellement présenté devant un juge d’instruction.

Néanmoins, depuis cette date, et pour des raisons vraisemblablement politiques, il est en attente de jugement, ce qui est contraire au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Algérie est partie, et qui stipule que toute personne a le droit d’être jugée sans retard excessif.

Le 5 septembre 2005, son avocat a demandé sa libération provisoire, et une décision doit être rendue par la justice algérienne le 19 septembre.

Sa libération constituerait un recouvrement des droits de Malik MEDJNOUNE, qui ont été considérablement bafoués au cours des 6 dernières années. En effet, Malik MEDJNOUNE, inculpé dans l’affaire de l’assassinat du chanteur kabyle Matoub Lounes a subi les pires tortures au cours de sa détention au secret à la caserne de Ben Aknoun, et vit depuis en détention arbitraire, alors qu’il a toujours, témoins a l’appui, clamé son innocence dans cette affaire.
Désespéré, il attend son jugement du 19 septembre dans l’angoisse et compte recourir à une grève de la faim si l’issue de la décision ne se révèle pas positive.

Le CFDA, qui suivra ce dossier jusqu'à son terme, se réserve le droit de saisir toutes les organisations et instances internationales compétentes afin que cessent les violations multiples des droits de l’Homme dont Malik MEDJNOUNE est victime.

Alger le 10 septembre 2005

P/ le CFDA
Nassera DUTOUR

CONTACT - Secrétariat SOS Disparus - 021 71 97 39