Monday, July 7, 2008

COMITE VERITE ET JUSTICE SUR L’ASSASSINAT DE LOUNES MATOUB

Merci de signer cette pétition et de la renvoyer sur malikamatoub@yahoo.fr

PETITION

Dix ans après le lâche assassinat de Lounès MATOUB, le 25 juin 1998, malgré des demandes de justice incessantes et une pression permanente de l’opinion nationale et internationale, les pouvoirs publics n’ont engagé aucune démarche susceptible d’aider à élucider le meurtre d’un symbole régional et national rebelle du long combat pour l’identité et la langue amazigh, la liberté et la démocratie en algérie. Loin s’en faut ! Le pouvoir n’a cesse de manœuvrer tour à tour à travers ses institutions de sécurité et l’appareil judiciaire et ses relais politiques locaux implantés en Kabylie pour tantôt désigner d’office le (s) assassin(s) par voie médiatique et extrajudiciaire et tantôt par l’intox à l’égard de sa famille, ses amis et de toutes les personnes éprises de justice pour faiblir les convictions et lasser par l’usure la population notamment la jeunesse dépossédée depuis 10 ans de son rare porte-voix et celui des démunis et des laissés pour compte.

Dix après cet assassinat suivi d’émeutes ayant fait trois jeunes victimes, une audience pour traiter de l’affaire de l’assassinat de Lounès MATOUB est programmée dans l’opacité, en catimini, en pleine période estivale, par le tribunal criminel de la cour de justice pour le 09 juillet 2009 ; nous signataires du communiqué ci-dessus exigeons instamment la réouverture immédiate du dossier de l’affaire de l’assassinat de Lounès MATOUB :

- Convoquer et auditionner tous les témoins oculaires et autres de l’assassinat ;
- La reconstitution des faits en présence des témoins de la scène de l’assassinat ;
- Confier l’étude balistique à un bureau d’experts indépendant ;
- Convoquer toutes les personnalités et responsables politiques algériens auteurs de déclarations autour de l’assassinat.

Comme nous demandons :

- L’arrêt immédiat des pressions, intimidations et menaces à l’encontre des membres de la famille de Lounès MATOUB et de la fondation éponyme ;
- La protection des témoins ;
- La restitution des effets et objets personnels dérobés du véhicule de Lounès MATOUB après son assassinat.

PREMIERS SIGNATAIRES :

Nna Aldjia MATOUB , Malika MATOUB, Larabi ROUIFED (fondation MATOUB), Ferhat Mehenni (homme politique kabyle et chanteur), Abdenour ABDESLAM (écrivain),Professeur Mohand ISSAD (avocat),Me Rahem Kaci (avocat),Abdelhak Bererhi(CCDR), Mohammed BENCHICOU(directeur du journal Le Matin),Ali Yahia Abdenour (fondateur et ex- président de la LADDH), Belaid ABRIKA ( Mouvement citoyen), TAKFARINAS (chanteur), Commandant Azzedine (CCDR), Bélaid TAGRAWLA ( artiste chanteur), Abdellah BENARBIA (avocat), Nacéra HEDDOUCHE (avocate), Boudjemaâ GUECHIR ( pdt LADH), Chérifa KHEDDAR (pdt Association DJAZAOUROUNA),Madjid AIT MOHAMED(CDDR), Amirouche LAOUDI (fondation MATOUB),Si Mohamed Baghdadi(FSA), Chenounou Mohamed (médecin), Med Ameziane BACHTARZI (SG Fondation MATOUB),Mohammed HAOUCHINE (journaliste), , MAKHLOUFI Dalil (Président de l'association culturelle berbère Tagmats de Lyon), Ali MOUZAOUI (réalisateur), Younes ADLI (écrivain), Mohammed GAYA (auteur), Djamel BENABI (journaliste), Moulay Chentouf (Militant MDS), , ,Lounès KHELOUI (chanteur), Hacène AHRES (chanteur),Said KHAZEM (chanteur), Said GADA (journaliste), Salem KLARI (journaliste), Lakhdar SIAD(journaliste),Mourad HAMAMI (journaliste),Hamid Amour (association Amgud),Kader LAZRI (pdt comité supporters JSK),Abdelhafid YAHA (officier de l’ALN,fondateur du FFS),Lhossaine AZERGUI (journaliste, Maroc), Touazi Louiza Malika (journaliste), Abdellah BENARBIA (avocat), Si Mohamed BAGHDADI (FSA), Nordine MEDROUK (Fondation MATOUB),Madjid Ait Mohamed (CCDR),Ferroudja MOUSSAOUI (CFPN), El Hachimi TOUZAN (Amusnaw), Ali GHERBI (Mouvement citoyen),Mustapha MAZOUZI (citoyen),Yahia TOUFIK (ingénieur), Ali MEZIANE (chanteur),Chafai BOUAICHE (journaliste),Mokrane Ait SAADA (cinéaste),Chérif AGGOUN (cinéaste),Ali ATTAB (cadre gestionnaire),Hamid GOUGUEM (universitaire),Hassina GOUGUEM (universitaire) ,Nordine MEZALLA (journaliste),Linda MEZALLA (enseignant),HICHAM Le HIC (caricaturiste),Said Kaced (citoyen), Makhlouf BESSA (médecin),Ahmed BENNABI (journaliste), Ali CHEBLI (journaliste),Ahcène CHERIFI (ex-détenu politique),Mahiout MERHAB (cadre associatif),Hocine BOUYEFLOU (PES),Smail MERABET (universitaire),Linda MERABET (universitaire),AIT RAMDHANE Ali (enseignant),Samir BEDDOUHANE (traducteur),Hocine REDJALLA (réalisateur),Association culturelle AGHBALOU,Association Tarwa N Gaya,Asso. AMUSNAW, Asso.Tarwa Umazigh (Béjaia),Djaffar ABDEDOU (coordinateur des associations culturelles amazighs de la wilaya de Bouira),Association TAGHARMA (Bouira),Asso. TADUKLI (Haizer),Ass. TIMLILIT (Bouira),Asso. TAGRAWLA (Béni Douala), collectif ITHRAN (Takerbouzt, Bouira),Asso. TANEFLIT (Draa El Mizan),Nehar amar (Président de l'association culturelle franco berbère Annemasse),Djemaoui Redouane ( Président de l'association culturelle berbere Imaziren Idhourar de Vaux en Vélin),Mammeri Mohamed(Président de l'association culturelle berbère stéphanoise),CHIBI Aomar( AKFADOU Production),Sihem Stiti (Chanteuse),Ferhat Iguercha (Chanteur), ,CHIBI Massinissa (Producteur),LAHLOU Thiremt (chanteur),AGRAW Boudjemaâ (Chanteur),Barrache Mohand (Président Taferka),KOULALI Kamel dit Kamal Tarwiht (Animateur BRTV),Karim AZUL (BRTV) ,Farès OUDJEDI (enseignant), Benmansour Bezza (enseignant), Taraft Rachid(enseignant), Hammouche Djoudi(commerçant), Benouaret Khoudir (enseignant), Yazli Rachid(chômeur), Ziane Yacine(étudiant), Ziane Farid (chômeur), Djebri samira (étudiante), Karbache Ameziane(retraité), Rahil Aomar(commerçant), Lalam Ali(enseignant), Ilekti Mohamed(commerçant), Bouali Farida(enseignante), Nassera Dutour (Porte-parole du Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie)

Tuesday, July 1, 2008

EL WATAN

PROCES MATOUB LE 9 JUILLET

Le procès des accusés de l’assassinat du chanteur de la chanson kabyle, Matoub Lounès, aura finalement lieu le 9 juillet, selon des sources judiciaires. Le tribunal criminel près la cour de justice de Tizi Ouzou aura à statuer sur cette affaire. Deux accusés seront appelés à la barre pour répondre aux chefs d’inculpation « appartenance à un groupe armé et homicide volontaire avec préméditation ». Il s’agit de Malik Madjnoun et Abdelhakim Chenoui, détenus à la maison d’arrêt de Tizi Ouzou depuis leur arrestation en septembre 1999. Le procès de l’affaire Matoub Lounès a déjà été annoncé, il y a une semaine, par le procureur général qui a rassuré la famille du rebelle que l’audience sera publique et que « toutes les parties seront convoquées avec la présence des garanties dont un tel procès a besoin et ne sera pas touché ni concerné par une quelconque prescription ». Il vient ainsi d’être enrôlé dans le programme additif de la session criminelle en cours.

H.Azzouzi

Wednesday, June 25, 2008

LIBERTE

Actualité (Mercredi 25 Juin 2008)

Rassemblement hier à Tizi Ouzou contre la prescription de l’affaire
Les assurances de la justice sur le procès Matoub
Par : SAMIR LESLOUS
Lu : (4582 fois)
À l’issue du rassemblement symbolique tenu dans la matinée d’hier devant la cour de justice de la ville de Tizi Ouzou, à l’appel de la famille Matoub, une délégation conduite par la sœur et la mère du défunt chanteur a été reçue par le procureur général près cette cour avec qui la question du procès concernant l’assassinat de Matoub Lounès a été soulevée.
Selon les membres de la délégation, le procureur général a écarté toute éventualité de prescription dans l’affaire de l’assassinat de Matoub Lounès, même si dix ans sont à présent passés sur ce crime dont il a fait l’objet le 25 juin 1998 à Thala Bounane, alors qu’il était sur la route de Béni Douala. “Le procureur général a assuré que le dossier de l’assassinat de Lounès Matoub ne sera pas touché ni concerné par une quelconque prescription et qu’il est de son devoir de réunir toutes les conditions à la tenue d’un procès équitable qui rende justice à la famille et à toute la population”, a indiqué la famille Matoub dans un communiqué transmis à notre bureau à l’issue de la rencontre. La déclaration du représentant du ministère de la Justice n’a pas manqué, faut-il le souligner, de rassurer les membres de la famille Matoub qui a exprimé la veille son inquiétude au sujet de cette éventuelle prescription et aussi l’ensemble des personnes venues hier participer au rassemblement ainsi que les membres de la délégation à laquelle le procureur général aurait même promis de programmer le procès en question dans les plus brefs délais. “Probablement, durant la session en cours, c’est-à-dire d’ici la fin du mois de juin”, a-t-on expliqué dans le même communiqué, ajoutant encore que le procureur a déclaré que l’audience de cette affaire sera publique et que toutes les parties seront convoquées avec toutes les garanties dont un tel procès a besoin.
À l’occasion de cet entretien, le même responsable au niveau de l’institution judiciaire a expliqué à la famille Matoub qu’elle a aussi le droit de formuler toutes les demandes et requêtes qu’elle juge nécessaires à faire éclater la vérité. Ce qui a d’avantage rassuré la famille Matoub qui dit depuis des années qu’elle dispose d’éléments nouveaux à mettre entre les mains de la justice concernant cette affaire. Mais, au-delà de ces assurances, une question demeure toutefois posée : la justice ira-t-elle jusqu’à répondre favorablement à la demande de reconstitution des faits et de l’étude balistique ainsi que l’audition des témoins comme exigé par la famille Matoub qui, faut-il le rappeler, a fait de cette exigence le socle de son combat depuis maintenant dix ans.

AL WATAN

Affaire Matoub Lounes
Le procès annoncé pour les prochains jours

Annoncée plusieurs fois à Alger puis à Boumerdès, la tenue du procès de l’assassinat du chantre de la chanson kabyle, Matoub Lounes, aura probablement lieu dans quelques jours au tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou, si l’on se réfère à la déclaration de la famille du défunt qui a été reçue, hier, par le procureur général de la cour de Tizi Ouzou.



« Le procureur général, représentant du ministère de la Justice, s’est engagé à programmer l’affaire de l’assassinat de Lounes Matoub dans les plus brefs délais », lit-on dans une déclaration rendue publique par la famille du regretté tout juste après la levée du rassemblement « symbolique » tenu devant le siège de la cour de justice de Tizi Ouzou pour exiger la vérité sur l’assassinat du rebelle. Selon le même document, le procureur général a promis aux membres de la famille Matoub que l’audience de cette affaire sera publique et « toutes les parties seront convoquées avec la présence de l’ensemble des garanties dont un tel procès a besoin ». La même déclaration relève que la famille du rebelle a le droit de « formuler toutes les demandes et requêtes qu’elle juge nécessaires à faire éclater la vérité ».

A en croire le même document, « le procureur général a rassuré que le dossier de l’assassinat de Matoub Lounes ne sera pas touché ni concerné par une quelconque prescription ». Pour rappel, lors d’un point de presse tenu lundi dernier à la médiathèque de l’association Amusnaw de Tizi Ouzou, Malika Matoub a demandé l’ouverture du dossier et une reconstitution des faits de l’assassinat de son frère comme elle a exigé aussi une étude balistique. Elle a également estimé que toutes les affaires des assassinats politiques ont été classées hormis celle de Matoub Lounes, une manière, sans doute, d’interpeller, une nouvelle fois, les autorités compétentes à la veille de la commémoration du dixième anniversaire de la disparition du rebelle, ravi aux siens par les forces du mal un certain 25 juin 1998, à Tala Bounan, sur la route de Beni Douala.


H. Azzouzi

25 juin 2008

Tuesday, June 3, 2008

FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de l'Homme): Déni de justice

Malik Medjnoun, accusé d'avoir participé à l'assassinat, en Algérie, du chanteur Lounès Matoub, est derrière les barreaux depuis 8 ans et toujours dans l'attente d'un jugement...

Disparu pendant 7 mois, soumis à torture, Malik Medjoun clame depuis toujours son innocence. Il a même fourni les preuves démontrant qu'il n'était pas sur les lieux de l'assassinat au moment des faits. Or, à ce jour aucune enquête sérieuse, indépendante et impartiale n'a été menée.

Disparition, torture, huit ans de détention sans jugement (le principe de « délai raisonnable » garanti par le Pacte relatif aux droits civils et politiques, ratifié par l'Algérie est depuis longtemps obsolète): et pourtant, le gouvernement algérien reste sourd aux demandes répétées du Comité des droits de l'Homme des Nations Unies pour que Malik Medjoun soit jugé immédiatement ou remis en liberté. L'Algérie ignore également l'appel à l'ouverture d'une enquête sur les violations des droits humains dont il a été victime en détention. Pire, l'espoir d'un procès lors de la session criminelle qui vient de commencer s'est brisé...son procès n'est pas programmé, en dépit de ce qui lui avait été assuré.

La FIDH demande la justice pour Malik Medjoun. Et rappelle, au gouvernement algérien, qu'au regard du droit international, la détention de Malik Medjoun est arbitraire. Il doit être libéré ou jugé sans délai, dans le respect de son droit à un procès équitable.

Wednesday, March 12, 2008

Appel urgent de l'ACAT-France (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture)

APPEL URGENT ELECTRONIQUE
Semaine 10 (3-7 mars 2008)


ALGERIE

Détention arbitraire sans jugement
Intervenir avant le 26 mars 2008


Situation
Malik Medjnoun a 34 ans. Sa vie a basculé quand il avait 25 ans. Enlevé le 28 septembre 1999 sur la voie publique, à côté de chez lui par trois personnes armées, en civil, circulant à bord d’un véhicule banalisé, il disparaît pendant 7 mois. Sa famille sera sans nouvelles de lui. Interrogées à son sujet, les autorités algériennes répondent ne rien savoir sur lui. Pourtant, il sera présenté au Procureur général de Tizi Ouzou à deux reprises pendant ces 7 mois de détention au secret. Au cours de sa détention au secret à la caserne Ben Aknoun à Alger, Malik Medjnoun a été torturé pour le contraindre à signer des aveux. Puis il a été accusé d'avoir participé à l'assassinat du chanteur Lounès Matoub.
Il a pourtant présenté à la justice des alibis et de nombreux témoignages circonstanciés montrant qu'il ne pouvait être sur les lieux de cet assassinat. Mais aucune enquête sérieuse, indépendante et impartiale n'a été diligentée, et 9 ans après son enlèvement il n’a toujours pas été jugé.

En août 2006, le Comité des droits de l'homme des Nations unies a conclu que la détention de Malik Medjnoun constituait une violation du Pacte international sur les droits civils et politiques auquel l'Algérie est partie. Le Comité des droits de l'Homme a demandé aux autorités algériennes que Malik Medjnoun, alors détenu sans jugement depuis près de sept ans, soit immédiatement jugé ou remis en liberté, et qu'une enquête soit ouverte sur les violations des droits humains dont il avait été victime en détention.

Le gouvernement algérien n'a pris aucune mesure dans ce sens. Malik Medjnoun clame depuis toujours son innocence. Il se trouve aujourd'hui à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou en Kabylie.

A l'automne dernier, des journaux proches du pouvoir, généralement bien informés, ont annoncé qu'il allait être jugé le 11 novembre 2007. Malik Medjnoun qui correspond avec des membres du groupe ACAT de la Presqu'île (Gironde) espérait beaucoup de ce procès qui, pensait-il, le disculperait. Mais le procès n'a pas eu lieu. Le pouvoir a de nouveau ajourné son procès, sans doute pour des raisons politiques. Il vient d'entamer une grève de la faim illimitée le 3 mars pour appuyer la demande que son procès ait lieu rapidement.

L’ACAT-France est déjà intervenue plusieurs fois en sa faveur (Appel urgent n°34 avril 2006 et appel urgent électronique n°40 d’octobre 2007).

Ecrivez au Ministre de la Justice algérien, avec une copie à l'ambassade d'Algérie en France.
Monsieur Tayeb BELAIZ
Ministère de la Justice,
8, place Bir-Hakem
16030 El Biar
Alger
Algérie
Fax : 213 21 922956


Ambassade d’Algérie en France
50, rue de Lisbonne
75008 Paris
Fax : 01.42.25.10.25



Monsieur Tayeb BELAIZ
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Ministère de la Justice,
8, place Bir-Hakem
El Biar
Alger
Algérie


Monsieur le Ministre,

Alerté(e) par l’ACAT-France, je vous fais part de ma vive préoccupation concernant la situation de Malik Medjnoun, détenu sans jugement depuis 9 ans à la prison de Tizi-Ouzou et qui vient d'entamer une grève de la faim illimitée pour demander à ce que son procès ait lieu.
Ce dernier a été arrêté le 28 septembre 1999 et détenu au secret durant 7 mois au cours desquels il a été gravement torturé. Présenté à un juge d’instruction le 2 mai 2000, la procédure judiciaire intentée contre lui a systématiquement été ajournée.


La détention extrêmement longue, sans jugement, subie par Malik Medjnoun, représente une violation de la législation algérienne et des obligations de l’Algérie au niveau international. En août 2006, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a conclu que Malik Medjnoun, détenu sans jugement, devait immédiatement être jugé ou remis en liberté et qu’une enquête devait être ouverte sur les violations des droits humains dont il avait été victime.

Je vous demande instamment :
§ que Malik Medjnoun soit libéré immédiatement ou jugé dans les plus brefs délais ;
§ qu’une enquête soit ouverte sur les tortures dont il a été victime au cours de sa détention au secret ainsi que sur les dysfonctionnements qui l’ont conduit à être maintenu en détention arbitraire durant 9 ans.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération.


L’ACAT-France appartient à la Fédération internationale de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (FIACAT) ayant statut consultatif auprès du Conseil de l'Europe et des Nations Unies


Wednesday, March 5, 2008

CAMPAGNE POUR MALIK MEDJNOUN DETENU ARBITRAIREMENT DEPUIS PLUS DE 8 ANS !

Source: CFDA - Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie
Paris, le 5 mars 2008


CAMPAGNE POUR MALIK MEDJNOUN DETENU ARBITRAIREMENT DEPUIS PLUS DE 8 ANS !

Jugez-le ou libérez-le !

http://cfda-release-malik-medjnoun.blogspot.com/


Malik Medjnoun, 34 ans, est en détention préventive depuis plus de 8 ans.

Le 28 septembre 1999, Malik, alors âgé de 25 ans, est arrêté et conduit dans une caserne de Tizi-Ouzou puis transféré dans une caserne d’Alger pour ensuite disparaître. Ce n’est que le 2 mai 2000, 7 mois plus tard, après sa présentation au juge d’instruction du tribunal de Tizi-Ouzou que sa famille peut enfin savoir où il se trouve. Avec stupeur, ses proches apprennent que le juge l’inculpe de complicité d’appartenance à un groupe terroriste et de complicité de meurtre avec préméditation sur la personne du chanteur Lounes Matoub.

Dès lors, Malik a été placé en détention provisoire à la prison civile de Tizi Ouzou et n’en est plus jamais ressorti. Cette détention sans jugement semble interminable et représente une injustice terrible. Lors de ces 8 dernières années, lors de ces 3080 jours, Malik a été privé de liberté, sans avoir été jugé. Ces longues années ont été ponctuées à chaque session criminelle de promesses et de faux espoirs. Sa famille n’a cessé de se battre pour que ses droits fondamentaux soient enfin respectés mais les autorités algériennes sont restées sourdes face à ces appels invoquant la situation sécuritaire comme prétexte au refus de tenir le procès de Malik.

Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a quant à lui reconnu par ses constations rendues le 9 août 2006 que la détention de Malik était arbitraire et que son droit à un procès équitable était violé. Le Comité a alors demandé à l’Etat algérien « d’amener Malik Medjnoun immédiatement devant un juge pour répondre des chefs d’accusation ou de le remettre en liberté […] ». Plus de 18 mois ont passé et ces constations n’ont toujours été suivies d’effets.

Aujourd’hui il faut agir massivement pour que Malik puisse jouir de son droit le plus légitime à un procès équitable. Merci d’envoyer vos appels demandant la programmation du procès de Malik Medjnoun ou sa libération immédiate au :


Président de la République :
Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika
Présidence de la République, El Mouradia, Alger, Algérie
Fax : +213 21 609618
+213 21 691595
E-mail : president@el-mouradia.dz

Ministre de la Justice :
Son Excellence M. Tayeb Belaiz
Ministère de la Justice
8 Place Bir Hakem, 16030 El Bihar, Alger, Algérie
Fax : +213 21 922956
+213 21 921701
+213 21 925557
E-mail: belaiztayeb@mjustice.dz

Ministre des Affaires étrangères :
Son Excellence M. Mourad Medelci
Ministre des Affaires étrangères, Ministère des Affaires étrangères
Place Mohamed Seddik Benyahia, 16070 El Mouradia, Alger, Algérie
Fax : +213 21 504141
+213 21 504242

Ambassadeur d’Algérie en France
Son Excellence Missoum Sbih
Ambassade d’Algérie
50 rue de Lisbonne, 75008 Paris
Fax : +33 1 53932069
E-mail: chancellerie@amb-algerie.fr


Vous pouvez également adresser vos messages de soutien au CFDA sur yn.dutour@wanadoo.fr avec en objet « Malik Medjnoun ». Nous les publierons sur le blog qui lui est consacré. http://cfda-release-malik-medjnoun.blogspot.com/


Monday, March 3, 2008

Le Papa de Malik en appelle au Président Bouteflika

Lettre ouverte au Président de la République Algérienne

3077 jours privé de liberté, sans avoir été jugé

Tizi Ouzou, le 1er Mars 2008


Monsieur le Président,

Il devient impératif d’attirer votre attention sur la situation intolérable que vit mon fils Malik Medjnoune, emprisonné depuis plus de 8 ans et toujours en attente de jugement.

Permettez-moi de vous raconter son histoire ! Malik avait 25 ans lorsqu’il a été arrêté le 28 septembre 1999 sur la voie publique à Tizi-Ouzou. Depuis, sa vie et celle de notre famille a basculé dans la tristesse, l’angoisse et la souffrance.

Ce jour du 28 septembre 1999, Malik a d’abord été conduit dans une caserne de Tizi-Ouzou puis transféré dans une caserne d’Alger pour ensuite disparaître ! Je l’ai cherché partout mais je n’ai obtenu aucune réponse ni aucun information sur le sort qui lui avait été réservé. Ce n’est que le 2 mai 2000, 7 mois plus tard, après sa présentation au juge d’instruction du tribunal de Tizi-Ouzou que j’ai enfin pu savoir où se trouvait mon fils. Avec stupeur, j’ai alors appris que le juge l’inculpait de complicité d’appartenance à un groupe terroriste et de complicité de meurtre avec préméditation sur la personne du chanteur Matoub Lounes.

Malik a été placé en détention provisoire à la prison civile de Tizi Ouzou et n’en est plus jamais ressorti. Cette détention sans jugement semble interminable et représente une injustice terrible lors de ces 8 dernières années, je ne n’ai fait que compter les jours que mon fils passe injustement en prison. 3077 jours privé de liberté, sans avoir été jugé, ponctués à chaque session criminelle de promesses et de faux espoirs

Monsieur le Président, mon fils crie son innocence mais ne peut l’exprimer devant un tribunal. Après avoir évoqué à maintes reprises et ce, depuis 2002, d’éventuels procès, les autorités judiciaires n’ont finalement toujours pas programmé l’affaire, laissant mon fils plongé dans un immense désespoir!

Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a d’ailleurs reconnu par ses constations rendues le 9 août 2006 que la détention de Malik était arbitraire et que son droit à un procès équitable était violé. Le Comité vous alors demandé, Monsieur le Président, « d’amener Malik Medjnoune immédiatement devant un juge pour répondre des chefs d’accusation ou le remettre en liberté […] ». Plus de 18 mois ont passé et ces constations n’ont toujours été suivies d’effets.

Je suis un ancien Moudjahid, j’ai fait deux ans de prison pendant la guerre de Libération. J’ai aujourd’hui 77 ans, je suis malade et souhaite, tout comme mon épouse, retrouver notre fils, le voir construire une famille et recouvrer la paix avant de mourir ou s’il a commis un crime, que justice soit faite !

Je vous demande, aujourd’hui Monsieur le Président, d’ordonner, en votre qualité de premier magistrat de ce pays, la tenue du procès de mon fils et ce, le plus rapidement possible conformément à son droit le plus légitime d’être jugé équitablement et dans le respect du principe de la présomption d’innocence.

Je vous prie d’entendre ma voix et celle de mon fils.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération.


Ali Medjnoune