PROCES MATOUB LE 9 JUILLET
Le procès des accusés de l’assassinat du chanteur de la chanson kabyle, Matoub Lounès, aura finalement lieu le 9 juillet, selon des sources judiciaires. Le tribunal criminel près la cour de justice de Tizi Ouzou aura à statuer sur cette affaire. Deux accusés seront appelés à la barre pour répondre aux chefs d’inculpation « appartenance à un groupe armé et homicide volontaire avec préméditation ». Il s’agit de Malik Madjnoun et Abdelhakim Chenoui, détenus à la maison d’arrêt de Tizi Ouzou depuis leur arrestation en septembre 1999. Le procès de l’affaire Matoub Lounès a déjà été annoncé, il y a une semaine, par le procureur général qui a rassuré la famille du rebelle que l’audience sera publique et que « toutes les parties seront convoquées avec la présence des garanties dont un tel procès a besoin et ne sera pas touché ni concerné par une quelconque prescription ». Il vient ainsi d’être enrôlé dans le programme additif de la session criminelle en cours.
H.Azzouzi
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Malik Medjnoun, 35 ans, détenu injustement depuis 10 ans
Les parents de Malik Medjnoun attendent depuis 10 ans que leur fils soit libéré ou jugé
Ce blog a pour objectif de faire connaître au monde entier la situation de Malik Medjnoun, détenu sans jugement à la prison de Tizi Ouzou depuis 1999, et d'exiger des autorités algériennes qu'elles le jugent ou le libèrent immédiatement!
JUSQU'A QUAND?
Malik Medjnoun, 35 ans, détenu injustement depuis 10 ans
DETENU SANS JUGEMENT PENDANT 4600 JOURS!
Les parents de Malik Medjnoun attendent depuis 10 ans que leur fils soit libéré ou jugé
L'HISTOIRE DE MALIK MEDJNOUNE
Malik Medjnoun a 35 ans. Quand il avait 25 ans, sa vie a basculé. Enlevé, gravement torturé pour le contraindre à signer des aveux puis accusé d'avoir participé à l'assassinat du chanteur Lounès Maatoub, il clame depuis toujours son innocence... Mais la justice algérienne n'a toujours pas ouvert son procès...
Il se trouve aujourd'hui à la prison de Tizi Ouzou en Kabylie (Algérie).
Jusqu'à quand?
Il se trouve aujourd'hui à la prison de Tizi Ouzou en Kabylie (Algérie).
Jusqu'à quand?
DISPARU PENDANT 7 MOIS
Le 28 septembre 1999 à 8h30, le jeune homme de 25 ans disparaît.
Enlevé sur la voie publique, à 200 mètres environ de son domicile familial par trois personnes armées en civil, circulant à bord d’un véhicule banalisé de couleur blanche.
Sa famille le recherchera 7 mois.
7 mois durant lesquels sa famille ignore même s’il est encore en vie.
7 mois durant lesquels les autorités algériennes disent ne rien savoir sur lui.
Pourtant, il s’avèrera ensuite qu’il a été présenté secrètement à deux reprises au cours de sa disparition devant le procureur général près de la cour de Tizi Ouzou. Mais sa famille sera laissée dans l’angoisse pendant 7 longs mois.
Enlevé sur la voie publique, à 200 mètres environ de son domicile familial par trois personnes armées en civil, circulant à bord d’un véhicule banalisé de couleur blanche.
Sa famille le recherchera 7 mois.
7 mois durant lesquels sa famille ignore même s’il est encore en vie.
7 mois durant lesquels les autorités algériennes disent ne rien savoir sur lui.
Pourtant, il s’avèrera ensuite qu’il a été présenté secrètement à deux reprises au cours de sa disparition devant le procureur général près de la cour de Tizi Ouzou. Mais sa famille sera laissée dans l’angoisse pendant 7 longs mois.
TORTURES
Il est d’abord détenu dans une caserne du centre-ville de Tizi Ouzou où il subit des mauvais traitements.
Transporté sur 100 kms dans le coffre d’une voiture il est transféré jusqu’à une autre caserne: le centre Antar de Ben Aknoun (Alger).
Là il a été sauvagement torturé:
- Coups de manche de pioche sur toutes les parties du corps,
- Supplice du « chiffon » qui consiste à introduire un chiffon dans la bouche de la victime puis à lui remplir l’estomac d’eau sale induisant ainsi une sensation d’étouffement et de noyade,
- Torture à l’aide de décharges électriques sur toutes les parties du corps
- Etc
Transporté sur 100 kms dans le coffre d’une voiture il est transféré jusqu’à une autre caserne: le centre Antar de Ben Aknoun (Alger).
Là il a été sauvagement torturé:
- Coups de manche de pioche sur toutes les parties du corps,
- Supplice du « chiffon » qui consiste à introduire un chiffon dans la bouche de la victime puis à lui remplir l’estomac d’eau sale induisant ainsi une sensation d’étouffement et de noyade,
- Torture à l’aide de décharges électriques sur toutes les parties du corps
- Etc
PROCEDURE JUDICIAIRE
- 28/09/1999: Enlevé sur la voie publique par la DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité)
- Détenu au secret à la caserne Antar de Ben Aknoun, dépendante du DRS, jusqu'au 2 mai 2000.
- 2/10/1999: le père de Malik dépose plainte pour enlèvement auprès du procureur général de Tizi Ouzou (plainte 99/PG/3906), sans suite...
- 4/03/2000: Malik est présenté secrètement à ce même procureur.
- 6/03/2000: Deuxième présentation de Malik au procureur général.
- 2/05/2000: Présentation de Malik au juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou. Inculpé d'assassinat sur la personne du chanteur kabyle Matoub Lounes, appartenance à un groupe armé. Le juge décide de son placement en détention provisoire.
D'après la législation algérienne, la détention sans jugement ne saurait dépasser 16 mois. A l'issue de cette période, l'inculpé doit être renvoyé devant la juridiction de jugement à sa plus proche session.
L'instruction de l'affaire est close depuis le mois d'avril 2001, il n'a pourtant pas été jugé et toutes les demandes de remise en liberté provisoire ont été rejetées.
Le Comité des Droits de l’Hommes des Nations Unies a déclaré le 14 juillet 2006 que conformément au paragraphe 3 de l'article 2 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Algérie « est tenue d'assurer un recours utile, consistant notamment à amener Malik Medjnoune immédiatement devant un juge pour répondre des chefs d'accusation ou le remettre en liberté, de mener une enquête approfondie et diligente sur la détention au secret et les traitements subis par Malik Medjnoune depuis le 28 septembre 1999, et d'engager des poursuites pénales contre les personnes tenues responsables de ces violations, en particulier des mauvais traitements infligés. » Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU ajoute que l’Algérie « est également tenue d'indemniser de façon appropriée Malik Medjnoune pour les violations subies » et « de prendre des mesures pour empêcher que des violations analogues ne se reproduisent à l'avenir. »
Malgré cette décision du Comité, le procès de Malik Medjnoune n’est toujours pas programmé par la justice algérienne !
- Détenu au secret à la caserne Antar de Ben Aknoun, dépendante du DRS, jusqu'au 2 mai 2000.
- 2/10/1999: le père de Malik dépose plainte pour enlèvement auprès du procureur général de Tizi Ouzou (plainte 99/PG/3906), sans suite...
- 4/03/2000: Malik est présenté secrètement à ce même procureur.
- 6/03/2000: Deuxième présentation de Malik au procureur général.
- 2/05/2000: Présentation de Malik au juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou. Inculpé d'assassinat sur la personne du chanteur kabyle Matoub Lounes, appartenance à un groupe armé. Le juge décide de son placement en détention provisoire.
D'après la législation algérienne, la détention sans jugement ne saurait dépasser 16 mois. A l'issue de cette période, l'inculpé doit être renvoyé devant la juridiction de jugement à sa plus proche session.
L'instruction de l'affaire est close depuis le mois d'avril 2001, il n'a pourtant pas été jugé et toutes les demandes de remise en liberté provisoire ont été rejetées.
Le Comité des Droits de l’Hommes des Nations Unies a déclaré le 14 juillet 2006 que conformément au paragraphe 3 de l'article 2 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Algérie « est tenue d'assurer un recours utile, consistant notamment à amener Malik Medjnoune immédiatement devant un juge pour répondre des chefs d'accusation ou le remettre en liberté, de mener une enquête approfondie et diligente sur la détention au secret et les traitements subis par Malik Medjnoune depuis le 28 septembre 1999, et d'engager des poursuites pénales contre les personnes tenues responsables de ces violations, en particulier des mauvais traitements infligés. » Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU ajoute que l’Algérie « est également tenue d'indemniser de façon appropriée Malik Medjnoune pour les violations subies » et « de prendre des mesures pour empêcher que des violations analogues ne se reproduisent à l'avenir. »
Malgré cette décision du Comité, le procès de Malik Medjnoune n’est toujours pas programmé par la justice algérienne !
Le CFDA, auteur de ce blog
Les disparitions forcées en Algérie
Entre 6000 et 18000 personnes ont disparu en Algérie depuis 1992. Les forces de sécurité de l’État ont procédé à des arrestations massives et arbitraires ratissant quartiers et villages entiers, arrêtant essentiellement des hommes entre 20 et 25 ans et les faisant disparaître. Le CFDA détient pour sa part plus de 8000 dossiers. En 2005, les autorités ont reconnu officiellement 6146 disparitions du fait d’ « agents isolés » de l’Etat. La Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale entrée en vigueur en février 2006 a posé une chape de plomb sur le « dossier » des disparus en interdisant aux familles tout recours devant la justice et en les obligeant à faire établir un jugement de décès pour leur disparu.
Historique et présentation
Le Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie (CFDA) a été créé à Paris en mai 1998, sous l’impulsion de quelques mères de disparu(e)s, afin d’œuvrer à l’établissement de la vérité et de la justice sur le sort des disparu(e)s en Algérie. Aujourd’hui, il regroupe des milliers de familles de disparu(e)s à travers tout le pays. Le CFDA s’est immédiatement donné pour objectif de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur la question des disparitions forcées en organisant avec des familles algériennes de disparu(e)s une tournée auprès des gouvernements de plusieurs pays européens en juillet 1998. A leur retour à Alger, galvanisées par l’accueil, les familles participantes ont entamé un travail de sensibilisation des victimes et dès le 2 août 1998, elles ont osé tenir leur premier rassemblement public devant l’Observatoire National des Droits de l’Homme (ONDH) à Alger, institution gouvernementale. Dès lors, le mouvement des familles de disparu(e)s s’est implanté en Algérie et n’a cessé de s’étendre. D’autres rassemblements sont organisés en 1999, dans d’autres régions d’Algérie : Constantine, à l’Est, et Oran et Relizane, à l’Ouest.
Le 15 septembre 2001, une antenne du CFDA s’ouvre en Algérie sous la dénomination SOS disparu(e)s, et les locaux sont inaugurés à Alger.
Les objectifs du cfda
· Regrouper les membres des familles de disparu(e)s, les soutenir dans leurs démarches administratives et judiciaires et organiser avec elles des actions au niveau national et international
· Favoriser la réflexion, les débats d’idées et l’action pour la défense et la promotion des droits
· Lutter contre les disparitions forcées et les détentions arbitraires
· Lutter contre l’impunité des auteurs de crimes et de violations graves des droits de l’Homme
· Faire abroger la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale et ses textes d’application
· Etablir la vérité sur le sort des disparus
· Obtenir une réparation pleine et entière
Les activités
Le CFDA a pour activité principale l’orientation et l’assistance des familles de disparus. A cet effet, le CFDA a mis en place un soutien administratif et juridique aux familles de disparu(e)s. Les bureaux locaux en Algérie accueillent les familles, recueillent leurs témoignages et constituent des dossiers. Le CFDA a réalisé un fichier central des personnes disparu(e)s en Algérie.
Le CFDA réalise aussi des activités de plaidoyer auprès des instances internationales en s’appuyant sur les mécanismes de protection des droits de l’Homme (plus de 5000 dossiers au Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées de l’ONU, au Groupe de travail sur la détention arbitraire, plaintes au Comité des droits de l’Homme, rapports sur toutes les violations des droits de l’Homme en Algérie, participation aux travaux qui ont abouti à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, rédaction de rapports thématiques sur les violations des droits de l’Homme perpétrées en Algérie)
Enfin, le CFDA mène des actions de sensibilisation : (tournée européenne des gouvernements en 1998, manifestations, conférences, diffusion de la lettre d’information tous les trimestres…) et des actions pour l’établissement d’une Commission Vérité en Algérie : (organisation d’un séminaire à Paris en février 2004, organisation d’un séminaire international à Alger en février 2007 interdit par les autorités algériennes, organisation en mars 2007 du même séminaire « pour la vérité, la paix et la conciliation » à Bruxelles.
Entre 6000 et 18000 personnes ont disparu en Algérie depuis 1992. Les forces de sécurité de l’État ont procédé à des arrestations massives et arbitraires ratissant quartiers et villages entiers, arrêtant essentiellement des hommes entre 20 et 25 ans et les faisant disparaître. Le CFDA détient pour sa part plus de 8000 dossiers. En 2005, les autorités ont reconnu officiellement 6146 disparitions du fait d’ « agents isolés » de l’Etat. La Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale entrée en vigueur en février 2006 a posé une chape de plomb sur le « dossier » des disparus en interdisant aux familles tout recours devant la justice et en les obligeant à faire établir un jugement de décès pour leur disparu.
Historique et présentation
Le Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie (CFDA) a été créé à Paris en mai 1998, sous l’impulsion de quelques mères de disparu(e)s, afin d’œuvrer à l’établissement de la vérité et de la justice sur le sort des disparu(e)s en Algérie. Aujourd’hui, il regroupe des milliers de familles de disparu(e)s à travers tout le pays. Le CFDA s’est immédiatement donné pour objectif de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur la question des disparitions forcées en organisant avec des familles algériennes de disparu(e)s une tournée auprès des gouvernements de plusieurs pays européens en juillet 1998. A leur retour à Alger, galvanisées par l’accueil, les familles participantes ont entamé un travail de sensibilisation des victimes et dès le 2 août 1998, elles ont osé tenir leur premier rassemblement public devant l’Observatoire National des Droits de l’Homme (ONDH) à Alger, institution gouvernementale. Dès lors, le mouvement des familles de disparu(e)s s’est implanté en Algérie et n’a cessé de s’étendre. D’autres rassemblements sont organisés en 1999, dans d’autres régions d’Algérie : Constantine, à l’Est, et Oran et Relizane, à l’Ouest.
Le 15 septembre 2001, une antenne du CFDA s’ouvre en Algérie sous la dénomination SOS disparu(e)s, et les locaux sont inaugurés à Alger.
Les objectifs du cfda
· Regrouper les membres des familles de disparu(e)s, les soutenir dans leurs démarches administratives et judiciaires et organiser avec elles des actions au niveau national et international
· Favoriser la réflexion, les débats d’idées et l’action pour la défense et la promotion des droits
· Lutter contre les disparitions forcées et les détentions arbitraires
· Lutter contre l’impunité des auteurs de crimes et de violations graves des droits de l’Homme
· Faire abroger la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale et ses textes d’application
· Etablir la vérité sur le sort des disparus
· Obtenir une réparation pleine et entière
Les activités
Le CFDA a pour activité principale l’orientation et l’assistance des familles de disparus. A cet effet, le CFDA a mis en place un soutien administratif et juridique aux familles de disparu(e)s. Les bureaux locaux en Algérie accueillent les familles, recueillent leurs témoignages et constituent des dossiers. Le CFDA a réalisé un fichier central des personnes disparu(e)s en Algérie.
Le CFDA réalise aussi des activités de plaidoyer auprès des instances internationales en s’appuyant sur les mécanismes de protection des droits de l’Homme (plus de 5000 dossiers au Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées de l’ONU, au Groupe de travail sur la détention arbitraire, plaintes au Comité des droits de l’Homme, rapports sur toutes les violations des droits de l’Homme en Algérie, participation aux travaux qui ont abouti à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, rédaction de rapports thématiques sur les violations des droits de l’Homme perpétrées en Algérie)
Enfin, le CFDA mène des actions de sensibilisation : (tournée européenne des gouvernements en 1998, manifestations, conférences, diffusion de la lettre d’information tous les trimestres…) et des actions pour l’établissement d’une Commission Vérité en Algérie : (organisation d’un séminaire à Paris en février 2004, organisation d’un séminaire international à Alger en février 2007 interdit par les autorités algériennes, organisation en mars 2007 du même séminaire « pour la vérité, la paix et la conciliation » à Bruxelles.
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